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Le point de départ du projet a été la rédaction de mon mémoire

de recherche, en deuxième année de DSAA Événementiel

et médiation à l'École Boulle. 

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La réflexion menée dans mon mémoire est née d'un double constat : tout d’abord, l’écran de cinéma est un textile. Il s’agit d’une toile synthétique perlée, notamment pour permettre une réflexion diffuse de la lumière, et trouée, pour que le son passe à travers et que l’on ait l’impression qu’il sorte de l’écran. Cependant, cette matérialité textile de l’écran n’est pas perceptible par tous. Ainsi, j’ai été amené à me poser la question de la nécessité d’un écran textile dans l’expérience cinématographique. Depuis les débuts du cinéma, on utilise un écran en tissu et pourtant, on en efface au maximum ses propriétés textiles : celui-ci est fixé pour ne pas bouger, mais également blanc et immaculé pour s’effacer devant l’image dont il n’est que le support. L’écran de cinéma doit donc être une surface neutre. Dans ce cas, pourrait-on substituer le numérique au textile dans l’expérience cinématographique ? Qu’est-ce que cela pourrait engendrer pour le spectateur ? Autrement dit, aujourd’hui, face à l’arrivée du numérique, la matérialité de l’écran textile au cinéma a-t-elle encore un sens ?

Capture d’écran 2020-06-10 à 20.56.10.pn

Dans un premier temps, j’ai essayé de montrer que le textile ne constitue pas seulement un monde de fils, mais qu’il incarne aussi une manière de « dire le monde », en expliquant que le tissage peut être considéré comme un langage. C’est un moyen d’expression qui invite l’homme à tisser des liens avec son environnement, à se relier aux autres. Dans un second temps, j’ai tenté d’analyser certains aspects du phénomène numérique, pour comprendre le rôle qu’il pouvait jouer dans l’expérience cinématographique. Bien qu’ayant des liens mécaniques avec les techniques textiles, comme les métiers à tisser par exemple, le numérique s’en éloigne très vite. De plus, il se situe dans une charnière ténue, entre immatériel et matériel.

Bergmann Ingmar, Persona, Suède, Svensk Filmindustri, 1966, 5-6mn.

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